1844

La propriété privée nous a rendus si sots et si bornés qu'un objet n'est nôtre que lorsque nous l'avons, qu' [il] existe donc pour nous comme capital ou qu'il est immédiatement possé­dé, mangé, bu, porté sur notre corps, habité par nous, etc., bref qu'il est utilisé par nous, bien que la propriété privée ne saisisse à son tour toutes ces réalisations directes de la possession elle-même que comme des moyens de subsistance, et la vie, à laquelle elles servent de moyens, est la vie de la propriété privée, le travail et la capitalisation.

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Manuscrits de 1844

Karl Marx


Note du traducteur

Notre traduction a été établie d'après le texte publié en 1932 dans le 3° volume de l'édi­tion MEGA. Ce texte présente encore des erreurs de lecture, corrigées en partie dans celui publié à Berlin pour une part dans Die Heilige Familie (1953) et pour une part dans Kleine ökonomische Schriften (1955). L'Institut du Marxisme-Léninisme à Moscou nous a transmis au printemps 1961 toute une série de corrections, ce pourquoi nous lui exprimons ici nos remerciements. Notre traduction repose donc sur la version allemande la plus récente. Nous avons également consulté le texte russe publié en 1956 dans le volume : MARX i ENGELS : Iz rannikh proïzvedennii , ainsi que la traduction anglaise parue en 1959.

Nous avons adopté la présentation de l'édition MEGA, c'est-à-dire que nous avons indi­qué en chiffres romains gras entre crochets la numérotation des pages mêmes des manuscrits. Cela permettra au lecteur de rétablir s'il le désire l'ordre de la rédaction. De même, nous avons signalé par des < > les passages barrés par Marx d'un trait au crayon [1] .

Pour les auteurs cités, nous avons repris les traductions françaises que Marx avait lui-même lues. Parfois nous avons rétabli le texte intégral en mettant entre [ ] les passages non repris. Ailleurs, nous avons indiqué en note les divergences entre l'original et la citation. Nous avons aussi été amenés à présenter comme citation des passages qui ne sont pas donnés comme tels dans le texte, mais que Marx emprunte littéralement à ses lectures.

La traduction a posé de nombreux problèmes. Marx emploie des notions qui ne nous sont plus très familières aujourd'hui ou utilise le vocabulaire de Feuerbach ou de Hegel. De ce fait, le même terme est souvent employé dans des acceptions différentes. Nous avons donc lors­que cela s'imposait, expliqué en note les raisons de notre choix. Notre traduction voudrait être un essai pour rendre intelligible un texte souvent obscur. Cela signifie que nous avons été souvent obligés d'opter en faveur de tel ou tel sens. Nous espérons l'avoir fait en toute hon­nêteté et en respectant la pensée de Marx. Mais nous ne saurions prétendre à l'infailli­bilité.

E. B.


Notes

[1] Nous avons utilisé une typographie spécifique pour cette édition électronique (MIA )


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