1865

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Le Capital - Livre III

Le procès d'ensemble de la production capitaliste

Karl Marx

§2 : La transformation du profit en profit moyen


Chapître IX: Formation d’un taux général (moyen) du profit et transformation de la valeur des marchandises en coût de production

La composition organique du capital dépend à chaque instant de deux facteurs : 1 °) du rapport technique entre la force de travail et la quantité de moyens de production mis en œuvre ; 2 °) du prix des moyens de production. Nous déterminerons l'importance relative des parties constituant le capital en supposant celui-ci égal à cent, de sorte que la composition organique d'un capital dont les 4/5 sont du capital constant et 1/5 du capital variable sera exprimée par 80 c + 20 v . En outre, nous supposerons, dans les comparaisons que nous allons établir, que le taux de la plus-value est uniformément égal à 100 %, notre capital de 80 c + 20 v , rapportera donc une plus-value de 20 pl , ce qui signifie un taux de profit de 20 %. Ces éléments étant donnés, la valeur réelle du produit ne dépend plus que de l'importance de la partie fixe du capital constant et de son usure, et comme ces facteurs n'ont aucune influence sur le taux du profit et ne présentent par conséquent aucune importance pour notre recherche, nous sommes autorisés à admettre, dans un but de simplification, que le capital constant passe toujours entièrement dans le produit annuel. Nous supposerons également que les capitaux des différentes industries rapportent annuellement des quantités égales de plus-value, c'est-à-dire que nous ferons abstraction provisoirement des différences qui peuvent résulter de l'inégalité des périodes de rotation. (Cette question sera examinée plus loin.)

Supposons cinq industries distinctes, comportant des compositions organiques différentes des capitaux qui y sont engagés :

 Capitaux  Taux de la plus-value  Plus-value  Valeur produite  Taux de profit
I. 80 c + 20 v 100% 20 120 20%
II. 70 c + 30 v 100% 30 130 30%
III. 60 c + 40 v 100% 40 140 40%
IV. 85 c + 15 v 100% 15 115 15%
V. 95 c + 5 v 100% 5 105 5%

Bien que l'exploitation du travail soit faite au même degré dans ces industries, les taux dit profit y sont très différents, par suite des différences existant dans les compositions organiques des capitaux.

Le total des capitaux engagés est de 500 et la plus-value totale est de 110 ; les marchandises produites valent en tout 610. Supposons que les cinq industries n'en constituent qu'une et que les capitaux I à V soient les différentes parties d'un capital unique, ce qui se présente par exemple dans une fabrique de coton, où les départements de la carderie, de l'étirage, de la filature et du tissage exigent des proportions différentes de capital variable et de capital constant, et où par conséquent le rapport moyen, applicable à l'établissement tout entier, ne petit être déterminé qu'en second lieu. Dans cette hypothèse, notre capital de 500 aurait comme composition moyenne 390 c + 110 v , soit 78 c + 22 v sur 100. Cette composition étant celle de chacun des capitaux de 100 entrant dans le capital total, la plus-value moyenne correspondant à chacun sera de 22, le taux moyen du profit s'élèvera à 22 % et le prix moyen du produit qu'ils fournissent sera de 122. C'est à ce prix de 122 qu'il faudra par conséquent vendre le produit de chaque cinquième du produit du capital total.

Afin d'échapper à des conclusions tout à fait erronées, il conviendra cependant de ne pas égaler à 100 tous les prix de revient. En effet, le capital I, dont la composition est 80 c + 20 v , donnera, le taux de la plus-value étant de 100 %, un produit dont la valeur totale sera de 80 c + 20 v + 20 pl , à condition que le capital constant soit consommé tout entier par la production annuelle; ce qui peut arriver dans certaines industries, mais très difficile­ment la où c : v = 4:1. Il faut donc tenir compte de ce que les valeurs des marchandises produites par chaque capital de 100 peuvent être différentes; ce qui se présen­tera lorsque c comportera un rapport différent entre sa partie fixe et sa partie circulante, et lorsque les éléments fixes des divers capitaux s'usant différemment ajouteront au produit des valeurs inégales, dans les mêmes temps. Mais il n'en résultera aucune influence sur le taux du profit : que les 80 c abandonnent au produit annuel une valeur de 80, de 50 ou de 5, que le produit annuel vaille 80 c + 20 v + 20 pl , ou 50 c + 20 v + 20 pl = 90, ou 5 c + 20 v + 20 pl = 45, la différence entre la valeur du produit et le prix de revient sera toujours de 20 et le taux du profit résultant du rapport de 20 à 100 (valeur du capi­tal) sera uniformément de 20 %. Le tableau suivant, dans lequel les cinq capitaux abandonnent au produit des frac­tions différentes de capital constant, rend ces conclusions plus intelligibles :

Capitaux Taux de la plus-value Plus-value Taux de profit Valeur des marchandises Coût de production
I. 80 c + 20 v 100% 20 20% 90 70
II. 70 c + 30 v 100% 30 30% 111 81
III. 60 c + 40 v 100% 40 40% 131 91
IV. 85 c + 15 v 100% 15 15% 70 55
V. 95 c + 5 v 100% 5 5% 20 15
390 c + 110 v
110

Total
78 c + 22 v
22

Moyenne

En considérant de nouveau ces capitaux I à V comme n'en formant qu'un seul, nous constatons que la somme des cinq capitaux est égale à 500 = 390 c + 110 v , soit pour chacun une composition moyenne de 78 c + 22 v , et une plus-value de 22. Cette dernière étant appliquée uniformément aux capitaux I à V, il en résulte les prix de vente suivants :

Capitaux Plus-value Valeur des marchandises Coût de production Prix des marchandises Taux de profit Écart du prix par rapport à la valeur
I. 80 c + 20 v 20 90 70 92 22 % +2
II. 70 c + 30 v 30 111 81 103 22 % -8
III. 60 c + 40 v 40 131 91 113 22 % -18
IV. 85 c + 15 v 15 70 55 77 22 % +7
V. 95 c + 5 v 5 20 15 37 22 % +17

Les marchandises seront donc vendues à 2 + 7 + 17 = 26 au-dessus et à 8 + 18 = 26 au-dessous de leur valeur, c'est-à-dire qu'il y aura compensation des différences qui affectent les prix par suite de la répartition uniforme de la plus-value et de l'addition à chaque capital de 100 d'un même profit (le profit moyen) de 22. C'est uniquement parce qu'une partie des marchandises est vendue au-dessus et l'autre au-dessous de sa valeur et que ces différences se balancent, que le taux du profit est le même (22 %) dans les cinq branches de production, malgré la différence de composition organique des capitaux qui y sont engagés. Le coût de production s obtient en ajoutant au prix de revient dans une sphère de production donnée la moyenne des taux de profit dans les différentes sphères de production. Le calcul du coût de production part donc de la supposition qu'il y a un taux général du profit, ce qui suppose que dans chaque branche de production les divers taux du profit soient ramenés à un taux moyen. Les taux spéciaux de profit sont exprimés par pl / C dans chaque sphère de production et ils dérivent, ainsi qu'on l'a vu dans la première partie de ce volume, de la valeur de la marchandise.

Cette analyse préalable était nécessaire pour donner une idée précise du taux général du profit et par suite du coût de production des marchandises. Celui-ci est donc égal au prix de revient augmenté du profit calculé d'après le taux général du profit ou, plus court, il est le prix de revient augmenté du profit moyen.

Par suite des différences qui existent dans la composition organique des capitaux engagés dans les différentes industries et de, l'inégalité des quantités de travail mises en œuvre par des capitaux de même grandeur, les quantités de surtravail appropriées et de plus-value produites sont très inégales. Il en résulte qu'au début les taux de profit sont très différents dans les diverses industries. Mais la concurrence intervient pour les ramener à un taux général qui représente la moyenne de tous les taux spéciaux. On appelle profit moyen, le profit qui, calculé sur la base du taux général, échoit à un capital de grandeur déterminée, quelle que soit sa composition organique. Le coût de production d'une marchandise est donc aussi égal à son prix de revient, augmenté de la partie du profit annuel moyen qui lui est assignée en raison des conditions de sa rotation et du capital engagé (et pas seulement du capital consommé) pour sa production. Soit, par exemple, un capital de 500, dont la partie fixe (égale à 100) s'use de 10 %, pendant une rotation de sa partie circulante (égale à 400). Si une rotation rapporte un profit moyen de 10 %, le prix de revient du produit sera : 10 c , pour l'usure + 400 (c + v ) de capital circulant = 410, et le coût de production sera : 410 (prix de revient) + 50 (10 % de profit sur 500) = 460.

Bien que la vente des marchandises restitue les valeurs des capitaux qui ont été dépensés pour les produire, chaque capitaliste ne reçoit pas exactement la quantité de plus-value et de profit produite par la branche d'industrie à laquelle il appartient; la quantité qui lui tombe en partage est proportionnelle à sa participation au capital total de la société et à l'ensemble de la plus-value et du profit créés par ce capital. Le profit qu'il touche pour 100 de capital avancé (quelle que soit la composition de celui-ci) est le même, qu'il soit calculé pour une année ou toute autre durée, que celui qui échoit à 100 de capital total pendant la même période. Les capitalistes sont donc dans la situation des actionnaires d'une société distribuant tel bénéfice pour cent et leur situation, quant au profit, ne diffère de l'un à l'autre que d'après l'importance de leur participation à l'ensemble des entreprises de la société, d'après le capital qu'ils y ont engagé, d'après les actions qu'ils y ont prises. Alors que la fraction du prix de vente qui rembourse le prix de revient se détermine dans chaque industrie d'après l'avance de capital qui y est faite, l'autre fraction, qui représente le profit et s'ajoute au prix de revient, se calcule, non d'après le profit qui a été produit par ce capital dans un espace de temps donné, mais d'après le profit moyen qui échoit, pendant un temps déterminé, à ce capital considéré comme une fraction du capital total de la société [1] .

En vendant sa marchandise au coût de production, le capitaliste en retire une somme d'argent rigoureusement proportionnelle à la valeur du capital qu'il a dépensé pour la produire et il réalise un profit qui est en rapport avec la part d'intervention de son capital dans le capital total de la société. Si son prix de revient est spécifique, le profit qui s'y ajoute est indépendant de la nature spéciale de l'industrie dans laquelle il est engendré et représente simplement un tant pour cent du capital avancé.

Supposons que les cinq établissements de notre exemple appartiennent à un capitaliste et que l'on sache quelles sont, sur 100 de capital avancé dans chacun, les quantités de capital variable et de capital constant consommées pour la production des marchandises. Ces quantités constitueront incontestablement une partie du prix des marchandises, car ce prix doit être au moins assez élevé pour reconstituer le capital qui a été avancé et consommé. Les prix de revient seront donc différents pour les établissements I à V et seront établis d'une manière différente dans chacun. Quant aux quantités de plus-value et de profit, le capitaliste pourra les déterminer en bloc en les considérant comme produites par l'ensemble du capital qu'il a avancé, et les répartir uniformément à tant pour cent entre les cinq capitaux partiels. Le prix de revient sera donc différent pour chacune des marchandises I à V, et à ce prix sera ajouté, pour faire le prix de vente, une somme représentant le profit, calculée d'après une base unique, à un taux pour cent uniforme pour les cinq catégories de produits, Le prix total des marchandises I à V sera donc égal à la somme de leurs valeurs, c'est-à-dire à la somme de leurs prix de revient, augmentée de la somme des plus-values (des profits) créées pendant leur production; il sera par conséquent l'expression monétaire du travail matérialisé et vivant contenu dans ces marchandises. Ce qui est vrai pour un capitaliste isolé est vrai lorsqu'on se place au point de vue social, et que l'on considère l'ensemble de toutes les entreprises : la somme des coûts de production des marchandises est égale à la somme de leurs valeurs.

Cette thèse semble en contradiction avec ce fait qu'en régime capitaliste les éléments du capital productif s'achetant ordinairement sur le marché, leurs prix contiennent déjà un profit réalisé, de sorte que le profit d'une industrie passe dans le prix de revient d'une autre. Cependant si nous plaçons d'un côté la somme des prix de revient des marchandises d'un pays et si nous plaçons de l'autre la somme des profits ou des plus-values, il est certain que d'un côté comme de l'autre l'équilibre doit s'établir. Prenons, par exemple, une marchandise A dont le prix de revient contient les profits de B, C et D, qui, à, leur tour, voient figurer dans leurs prix de revient le profit de A. Il est évident que le profit de A ne fera pas partie du prix de revient de A et qu'il en sera de même de B, C et D, pour la bonne raison que personne ne compte son profit dans son prix de revient. Si donc il existe n sphères de production et si dans chacune le profit s'élève à p , le prix de revient global sera K = np ; si le profit d'une sphère de production entre dans le prix de revient d'une autre et ainsi de suite, tous ces profits figureront dans le prix final du produit achevé et ne seront pas comptés une seconde fois. Le profit global apparaît par conséquent lorsque la marchandise est un produit achevé, dont le coût de production ne fait pas partie du prix de revient d'une autre marchandise.

Lorsque le prix de revient k d'une marchandise contient une somme p représentant les profits des producteurs des moyens de production et donne lieu à un profit p , le profit total est P = p + ­p1 , et l'on peut écrire k + P = k + p + p1. Dans l'étude de la plus-value (vol. 1, chap. IX, 2, p. 94), nous avons vu que le produit d'un capital peut être considéré comme formé de deux parties, dont l’une ne sert qu'à reconstituer le capital et dont l'autre n'exprime que la plus-value. Pour être appliqué au produit total de la société, cette manière de calculer doit être rectifiée, car le profit contenu, par exemple, dans le prix du lin ne peut pas être porté en compte deux fois, d'abord comme profit du producteur du lin et ensuite comme faisant partie du prix de la toile.

Aucune différence n'existe entre le profit et la plus-value, lorsqu’il s'agit, par ex., de la plus-value de A entrant dans le capital constant de B ; il est en effet sans importance pour la valeur des marchandises que le travail qu'elles contiennent soit payé ou non. C’est donc B qui paie la plus-value de A et dans le calcul général cette plus-value n'est pas comptée deux fois. Mais le prix du produit du capital B peut différer de sa valeur, parce que la plus-value réalisée peut être plus grande ou plus petite que le profit ajouté au produit, et il peut en être de même des marchandises qui constituent la partie constante et la partie variable (sous forme de subsistances des ouvriers) de ce même capital. En effet, cette partie constante représente un prix de revient augmenté d’une plus-value, par conséquent un prix de revient augmenté d'un profit, et celui-ci peut être plus grand ou plus petit que la plus-value à laquelle il a été substitué. Quant à la partie variable, elle représente le salaire moyen et est toujours égale à la valeur que fournit l'ouvrier pendant les heures qu'il travaille pour produire les subsistances nécessaires ; mais ce nombre d'heures lui-même peut être erroné, notamment lorsque les coûts de production des subsistances ne sont pas les mêmes que leurs valeurs. Il y a donc là une source d'erreurs, mais toutes ces différences se balancent parce qu'un excédent de plus-value dans une marchandise est compensé par un manquant dans une autre, et que les inégalités de valeur qui se produisent dans les prix de production des marchandises s'équilibrent. En effet, ce qui caractérise la production capitaliste, c'est que les lois générales ne s'y manifestent que sous une forme tendancielle, d'une manière approximative et vague, comme l'expression moyenne d'oscillations éternelles.

Puisque le taux général du profit est égal à la moyenne des taux de profit des capitaux avancés pendant un temps donné, un an par ex., il n'y a pas lieu de tenir compte des différences résultant de l'inégalité des périodes de rotation ; mais ces différences influent sur le taux du profit dans chaque sphère de production et c'est la moyenne de tous ces taux qui constitue le taux général du profit.

Dans l'exemple précédent, nous avons admis qu'un capital de 100 était engagé dans chaque sphère de production, et nous avons fait cette supposition pour mettre en lumière les différences qui existent entre les taux de profit et par suite les différences qui se présentent entre les valeurs des marchandises produites par des capitaux de même importance. Il va de soi que les quantités de plus-value produites dans chaque sphère de production dépendent (la composition du capital étant donnée) de la grandeur des capitaux engagés et que le taux du profit n'est nullement affecté par cette grandeur, qu'elle soit de 100, de m + 100 ou de xm * 100. Le taux du profit est de 10 %, que le profit total soit de 10 donné par un capital de 100 ou de 100 donné par un capital de 1000.

Nous avons vu que les taux de profit diffèrent d’une industrie à l'autre parce que les quantités de plus-value (profit) varient d'après les rapports du capital variable au capital total; il en résulte que le profit moyen pour cent du capital social et, par conséquent, le taux moyen ou le taux général du profit doivent être très inégaux suivant les grandeurs relatives des capitaux engagés dans les diverses industries. Prenons quatre capitaux A, B, C, D, ayant un même taux de plus-value égal à 100 %. Si, sur 100 de capital total, le capital variable est représenté, dans A par 25, dans B par 40, dans C par 15 et dans D par 10, la plus-value ou le profit fourni par 100 de capital total sera de 25 pour A, de 40 pour B, de 15 pour C, de 10 pour D, en tout 90, soit un taux moyen de profit de 90 = 22 ½ % (en admettant que les quatre capitaux soient de même importance). Si la valeur du capital total était de 200 pour A, de 300 pour B, de 1000 pour C et de 4000 pour D, les profits obtenus seraient respectivement de 50, 120, 150 et 400, soit en tout 720 sur 5500 de capital, soit un taux moyen de profit de 13 1/11 %.

Les valeurs produites diffèrent d'après les grandeurs des capitaux avancés dans A, B, C, D. Le taux général du profit n'est donc pas simplement la moyenne des divers taux de profit dans les diverses industries, mais il dépend également du « poids » de chacun de ces taux, c'est-à-dire de l'importance relative du capital qui l'a engendré, de la part que celui-ci représente du capital total de la société. Il est évident que le résultat doit être tout différent suivant qu'une plus grande ou une plus petite partie du capital total donne un taux de profit plus grand ou plus petit, par conséquent suivant qu'une quantité plus grande ou plus petite de capital est engagée dans des industries où le rapport du capital variable au capital total est plus grand ou plus petit. Les choses se passent ici comme chez l’usurier qui, prêtant ses capitaux à des taux très différents, 4, 5, 6, 7 %, détermine le taux moyen en tenant compte de l'importance de chaque capital prêté à chacun de ces taux.

Le taux général du profit est donc déterminé par deux facteurs :

  1. la composition organique des capitaux, par conséquent les taux du profit dans les diverses industries ;
  2. la répartition du capital total de la société entre les différentes industries, c'est-à-dire l'importance relative du capital engagé dans chaque industrie.

Dans les volumes I et II, nous ne nous étions occupés que de la valeur des marchandises, dans ce troisième volume, nous avons isolé une partie de cette valeur, le prix de revient, et nous en avons présenté une nouvelle forme, le coût de production.

En admettant que la composition moyenne du capital social soit de 80 c + 20 v et que le taux annuel de la plus-value soit de 100 %, le profit annuel moyen d'un capital de 100 sera de 20 et le taux général annuel du profit sera de 20 %. Quel que soit le prix de revient (k ) des marchandises produites annuellement par un capital de 100, leur coût de production sera k + 20. Dans les industries dont le capital aura la composition (80 - x) c + (20 + x ) v , la plus-value (le profit) réellement produite pendant l'année sera de 20 + x , c'est-à-dire supérieure à 20, et la valeur des marchandises sera de k + 20 + x , c'est-à-dire supérieure au coût de production. Par contre, dans les industries dont le capital aura la composition (80 + x ) + (20 - x ), la plus-value (le profit) produite annuellement sera de 20 - x , c'est-à-dire inférieure à 20, et la valeur des marchandises sera de k + 20 - x , c'est-à-dire inférieure au coût de production. Celui-ci n'est donc égal à la valeur (abstraction faite des différences provenant du temps de rotation) que dans les industries dont le capital a la composition 80 c + 20 v .

Le développement de la productivité sociale du travail diffère d'une branche de production à l'autre ; il est en rapport avec le quantum de moyens de production qui peut être mis en œuvre par un quantum déterminé de travail, c'est-à-dire par un nombre déterminé d'ouvriers travaillant pendant une journée de durée déterminée. Nous appelons capitaux de composition supérieure ceux qui contiennent, pour cent, plus de capital constant et moins de capital variable que le capital social moyen; capitaux de composition inférieure, ceux qui présentent le phénomène inverse; et capitaux de composition moyenne ceux dont la composition est identique à celle du capital social moyen. Si ce dernier a la composition 80 c + 20 v , le capital 90 c + 10 v sera un capital supérieur et le capital 70 c + 30 v sera un capital inférieur ; ou d'une manière générale : m c + n v représentant le capital social moyen (m et n étant des grandeurs constantes dont la somme est égale à 100), (m + x )c + (n - x)v représentera un capital isolé ou un groupe de capitaux de composition supérieure et (m - x )c + (n + x)v , un capital isolé ou un groupe de capitaux de composition inférieure. Le fonctionnement de ces capitaux, le taux moyen du profit étant de 20 % et la durée de la rotation étant d'un an, est donné par le tableau suivant, dans lequel I correspond à la composition moyenne :

Capitaux Taux de profit Prix du produit Valeur
I. 80 c + 20 v + 20 pl 20% 120 120
II. 90 c + 10 v + 10 pl 20% 120 110
III. 70 c + 30 v + 30 pl 40% 120 130

Les marchandises produites par le capital II ont une valeur inférieure à leur coût de production et celles produites par le capital III ont un coût de production inférieur à leur valeur ; seuls les capitaux I, dont la composition est par hasard la même que celle du capital social moyen, produisent des marchandises dont le coût de production est égal à leur valeur. Lorsqu'il s'agit d'appliquer cette règle à des cas déterminés, il convient naturellement de tenir compte de l'écart qui existe entre le rapport c / v et la moyenne sociale, non par suite d'une différence dans la composition technique, mais d'une variation de la valeur des éléments du capital constant.

Ce que nous venons de développer vient modifier jusqu'à un certain point le mode de détermination du prix de revient des marchandises. Nous avons admis jusqu'ici que le prix de revient est égal à la valeur des marchandises consommées dans la production. Mais le coût de production et le prix de revient se confondent pour l'acheteur, et ce qui est le coût de production d'une marchandise peut figurer comme prix de revient dans la constitution du coût d'une autre marchandise. Or, le coût de production et la valeur d'une marchandise peuvent différer l'un de l'autre; il se peut donc que le prix de revient d'une marchandise, constitué au moyen du coût de production d'autres marchandises soit supérieur ou inférieur à la valeur des moyens de production qui ont concouru à sa formation. Il convient, par conséquent, de ne pas perdre de vue que l'on risque de faire une erreur chaque fois que, dans une branche de production donnée, on égale le prix de revient des marchandises à la valeur des moyens de production consommés pour les obtenir.

Nous jugeons inutile, pour l'étude que nous poursuivons en ce moment, d'insister sur ce point et nous nous bornons à retenir que le prix de revient des marchandises est toujours plus petit que leur valeur. L'erreur que nous venons de signaler n'a d'ailleurs aucune importance pour le capitaliste, quel que soit l'écart entre le prix de revient de ses marchandises et la valeur de ses moyens de production. Pour lui le prix de revient est une quantité donnée, indépendante de la production, tandis que le résultat de cette dernière est une marchandise qui contient de la plus-value, une valeur en excès par rapport au prix de revient. La proposition que le prix de revient d'une marchandise est plus petit que sa valeur s'est souvent transformée, dans la pratique, en cette autre que le prix de revient est plus petit que le coût de production, et le fait est, qu'au point du vue du capital total de la société, pour lequel le coût de production est égal à la valeur, ces deux propositions sont identiques. Bien que la proposition qui énonce que le prix de revient est moins élevé que la valeur présente des exceptions quand on considère les différentes branches d'industrie, elle repose cependant sur ce fait que lorsqu'on envisage le capital total de la société, le prix de revient de l'ensemble des marchandises est inférieur à leur coût de production, c'est-à-dire à leur valeur. Le prix de revient d'une marchandise n'exprime que le travail payé qu'elle contient; la valeur est constituée par tout le travail, payé et non payé ; enfin le coût de production exprime le travail payé augmenté d'un quantum de travail non payé, déterminé pour chaque industrie indépendamment d'elle.

Puisque p est égal à kp' (p' exprimant le taux général du profit) l'expression (k + p ) du coût de production peut s'écrire k + kp'. Si k = 300 et p' = 15 %, le coût de pro­duction sera k + kp' = 300 + 300 * (15 / 100) = 345.

Dans chaque industrie, le. coût de production peut changer :

  1. La valeur des marchandises restant invariable (la même quantité de travail, matérialisé et vivant, concourant à la production), lorsqu'il se produit une modification du taux général du profit ;
  2. Le taux général du profit restant constant, lorsque survient une modification de la valeur, soit dans les différentes branches de production, par suite de transformations techniques, soit dans les marchandises qui entrent comme éléments de production dans le capital constant ;
  3. Par les deux causes à la fois.

Malgré les changements profonds qui se produisent continuellement (ainsi que nous le verrons plus loin) dans les taux de profit réels des différentes industries, le taux général du profit ne se modifie qu'à la longue, à la suite d'oscillations dont la résultante ne se dessine qu'après des périodes de longue durée, à moins que n'interviennent des événements économiques exceptionnels et imprévus. Lorsqu'une modification du coût de production se manifeste au bout d'une période de courte durée (nous faisons abstraction des oscillations des prix du marché), il faut en chercher l'explication, en tout premier lieu, dans une modification réelle de la valeur des marchandises, c'est-à-dire dans une variation de la quantité de travail nécessaire pour les produire, une variation de l'expression monétaire de la valeur n'étant pas à considérer ici [2] .

Si l'on envisage le capital total de la société, il est évident que la valeur (en monnaie, le prix) de l'ensemble des marchandises qu'il produit, est égale à la valeur du capital constant + la valeur du capital variable + la plus-value. Le degré d'exploitation du travail et la quantité de plus-value étant considérés comme constants, le taux du profit ne peut varier que par une variation de valeur, ou du capital constant, ou du capital variable, ou des deux simultanément, ce qui détermine une variation de C et, par cela même, de pl / C. Une modification du taux général du profit suppose donc en tout cas un changement de la valeur des marchandises qui entrent comme éléments de production, ou dans le capital constant, ou dans le capital variable, ou dans les deux à la fois.

Le taux général du profit peut aussi varier, la valeur des marchandises restant constante, lorsqu'une variation affecte le degré d'exploitation du travail. Enfin il peut aussi se modifier, le degré d'exploitation du travail restant le même, lorsqu'une transformation technique du procès de travail vient altérer le rapport entre le capital constant et la quantité de travail appliquée directement. Mais de telles transformations, qui modifient la quantité de travail nécessaire pour la production, sont toujours accompagnées d'un changement de valeur des marchandises.

Nous avons vu dans la première partie que la plus-value et le profit ont la même valeur absolue, mais que le taux de l'une est différent de celui de l'autre. Cette différence apparaît au début comme si elle avait pour cause les manières différentes dont on calcule les deux taux et elle a pour effet de rendre obscure et de cacher la véritable origine de la plus-value, le taux du profit pouvant varier alors que le taux de la plus-value reste constant et étant le seul, en pratique, à intéresser le capitaliste. Dans le calcul du taux du profit on rapporte la plus-value au capital total ; il en résulte que la différence organique entre le capital constant et le capital variable ne se voit pas dans le profit et qu'en se transformant en celui-ci la plus-value renie son origine, perd son caractère et devient méconnaissable.

Au début, la différence entre la plus-value et le profit résultait uniquement d'une modification qualitative, d'un changement de forme, et si dans ce premier aspect des choses, il s'est manifesté une différence quantitative, elle est apparue entre le taux du profit et le taux de la plus-value, et non entre le profit et la plus-value. Il n'en a plus été ainsi dès que s'est formé un taux général du profit et, avec lui, un profit moyen proportionnel au capital engagé dans les diverses industries. Maintenant la plus-value (le profit) réellement produite dans une industrie ne peut plus qu'accidentellement être égale au profit contenu dans le prix de vente de la marchandise, et non seulement les taux, mais les valeurs absolues du profit et de la plus-value diffèrent quantitativement. Le degré d'exploitation du travail étant donné la valeur absolue de la plus-value dans une industrie déterminée est maintenant plus importante pour le profit moyen du capital social, c'est-à-dire pour toute la classe des capitalistes, que pour le capitaliste exploitant cette industrie; car celui-ci n'y est intéressé [3] que parce que le quantum de plus-value qu'il produit concourt à la formation du profit moyen et encore s'agit-il là, d'une opération à laquelle il ne participe pas directement, qu'il ne voit ni ne comprend et à laquelle il est indifférent. La différence quantitative qui existe en réalité dans chaque industrie entre le profit et la plus-value (et non plus seulement entre leurs taux) finit par dissimuler complètement la nature et l'origine du profit, non seulement au capitaliste qui a un intérêt à s'y tromper, mais aussi à l'ouvrier. La transformation de la valeur en coût de production cache la base de la détermination de la valeur. Enfin, la transformation de la plus-value en profit, qui sépare la partie de la marchandise qui constitue le prix de revient de celle qui représente le profit, a pour conséquence d'effacer du cerveau du capitaliste la notion de la valeur, puisqu'il a devant les yeux, non le travail total que coûte la production, mais seulement la partie qu’il a payée sous forme de moyens de production inanimés et vivants. Le profit lui apparaît ainsi comme existant en dehors de la valeur immanente de la marchandise, et cette vision se précise et prend une forme réelle par ce fait que, dans chaque industrie, le profit qui s'ajoute au prix de revient résulte, non des conditions de création de la valeur dans cette industrie même, mais de circonstances qui lui sont étrangères. Cette étude est la première qui mette en lumière cet aspect des phénomènes; nous établirons dans la suite et spécialement dans notre quatrième volume, que si jusqu’à présent ce côté a été laissé dans l'ombre par les économistes, c'est ou bien parce qu'ils ont supprimé radicalement les différences entre la plus-value et le profit, tant comme valeur absolue que comme taux, afin de conserver intacte leur conception de la formation de la valeur, ou bien qu'ils n'ont signalé que les différences qu'il était impossible de cacher et ont renoncé du coup à la détermination de la valeur et au droit à toute prétention scientifique. Cette confusion des théoriciens explique d'une manière éclatante comment le capitaliste, absorbé par la concurrence dont il est incapable de saisir les phénomènes, se laisse tromper par les apparences et ne pense pas à se rendre compte des faits.

Les lois qui ont été développées dans la première partie sur les variations du taux du profit peuvent être caractérisées comme suit :

  1. Ce sont les lois du taux général du profit. On pourrait croire que ce taux doit varier journellement, étant donné la multiplicité des causes qui peuvent affecter les taux de profit. Mais le mouvement dans une branche de production arrête celui dans une autre, et les influences se croisent et se paralysent. Nous examinerons plus tard comment se détermine la résultante de ces oscillations, dont l'action se fait d'ailleurs sentir lentement. Grâce à leur rapidité, leur diversité et leurs durées inégales, les oscilla­tions dans chaque branche de production finissent par se compenser en partie, de sorte que les hausses et les baisses de prix se succèdent et se localisent dans quelques industries, dont les mouvements se neutralisent à leur tour. Dans chaque sphère de production, il se produit des variations qui ne se répercutent plus sur le taux général du profit, soit parce qu'au bout d'un certain temps elles se compensent entre elles, soit parce que d'autres variations se produisant en même temps agissent en sens contraire. Comme le taux général du profit dépend non seulement des taux du profit dans chaque branche de production, mais aussi de la répartition du capital social entre les différentes branches, il est clair qu'il subit l'influence de toute variation affectant cette répartition. Ces variations sont fréquentes, mais comme elles sont diffuses et intermittentes, elles se neutralisent entre elles.
  2. Dans chaque sphère de production il faut une amplitude et un temps déterminés, avant qu'une hausse ou une baisse du taux du profit atteigne l'importance et la persistance nécessaires pour que l'influence s'en fasse sentir sur le taux général du profit et que son action soit plus que locale. Les lois du taux du profit développées dans la première partie de ce volume ne sont vraies que dans les limites de cette amplitude et de cette durée.

La théorie qui soutient qu'à la première transformation de la plus-value en profit, chaque partie du capital rapporte une même quantité de profit [7] répond aux faits. Quelle que soit la composition du capital industriel, qu'il occupe un quart de travail matérialisé et trois quarts de travail vivant, ou un quart de travail vivant et trois quarts de travail matérialisé, qu'il s'incorpore trois fois plus de surtravail et produise trois fois plus de plus-value d'un côté que de l'autre, il n'en rapporte pas moins le même profit, pour autant que le de-ré d'exploitation du travail soit le même et que l'on fasse abstraction des différences accidentelles. (Du reste celles-ci ne comptent pas, puisque nous envisageons de part et d'autre la composition moyenne d'une industrie tout entière). Le capitaliste isolé (ou même l'ensemble des capitalistes d'une industrie), dont la vue est bornée, croit avec raison que son profit ne provient pas exclusivement du travail que lui ou son industrie met cri œuvre, car il en est ainsi de son profit moyen; mais il ignore absolument, et les théoriciens bourgeois ne lui ont rien appris a cet égard, jusqu'à quel point ce profit dérive de l'exploitation de tout le travail social par l'ensemble des capitaux et des capitalistes. Une épargne de travail - non seulement une réduction du travail nécessaire pour obtenir un produit déterminé, mais une diminution de l’ensemble des ouvriers occupés - et une plus grande application de travail matérialisé (capital constant) constituent une opération qui parait très rationnelle au point de vue économique, mais qui à première vue ne semble devoir affecter ni le taux général du profit, ni le profit moyen. Comment le travail vivant serait-il la source exclusive du profit, puisque non seulement une diminution du travail nécessaire à la production ne parait pas affecter le profit, mais semble même, dans certaines circonstances, être le moyen le plus efficace pour l'augmenter, du moins pour un capitaliste particulier ?

Lorsque, dans une branche de production, la partie du prix de revient qui représente la valeur du capital constant varie, c'est parce qu'elle provient de la circulation et que la valeur en a été augmentée ou diminuée avant qu'elle entre dans le procès de production. Si, d'autre part, les ouvriers occupés produisent plus ou moins dans le même espace de terrains, c'est-à-dire si le nombre d'ouvriers restant constant, la quantité de travail nécessaire pour produire une même quantité de marchandises varie, il se peut que la partie du prix de revient qui représente le capital variable reste la même et intervienne avec la même grandeur dans le prix de revient du produit total. Mais à chacune des marchandises constituant le produit total, il correspondra plus ou moins de travail (payé et non payé) et par conséquent plus ou moins de salaire : le salaire total payé par le capitaliste restera le même, mais la part afférente à chaque marchandise sera différente, et il en résultera une modification de cette partie du prix de revient. Que le prix de revient de la marchandise (ou de toutes les marchandises produites par un capital déterminé) soit ou non affecté par de pareils changements de valeur, soit de la marchandise elle-même, soit des éléments qui la constituent, le profit moyen, s'il est, par exemple de 10 %, continue à être de 10 %, bien que 10 % de la marchandise en cause représente une grandeur très différente, suivant la modification qu'aura apportée à son prix de revient la variation supposée de la valeur [9] .

En ce qui concerne le capital variable - et ce que nous allons dire est le plus important, car le capital variable est la source de la plus-value, et tout ce qui dissimule son action sur l'enrichissement du capitaliste a pour conséquence de rendre mystérieux tout le système - voici sous quel aspect les choses se présentent au capitaliste. Supposons qu'un capital variable de 100 £ représente le salaire hebdomadaire de 100 ouvriers. Si, avec une journée de travail donnée, ces 100 £ produisent 200 M de marchandise, chaque M coûtera 100 £ / 200 = 10 shillings, abstraction faite de la partie du prix de revient qui est ajoutée par le capital constant. Si la productivité du tra­vail vient à se doubler, le même nombre d'ouvriers pro­duira 400 M par semaine et le prix de revient de 1 M (pour autant qu'il consiste exclusivement en salaire) sera de 100 £ / 400 = 5 shillings ; il sera au contraire de 200 £ / 200 = 1 £, si la productivité du travail diminue de moitié. Les variations du temps de travail nécessaire à la production des marchandises et par conséquent les variations de leur valeur, ont la même action sur le prix de revient et par suite sur le coût de production que des répartitions différentes d'une même quantité de salaire sur plus ou moins de marchandises. Ce que voient le capitaliste et l'économiste, c'est que le travail payé incorporé à chaque M de marchandise et par conséquent la valeur de chaque M varient avec la productivité du travail; ce qu'ils ne voient pas, c'est qu'il en est de même du travail non payé contenu dans chaque M, et ils voient moins encore que le profit moyen ne dépend qu 1 accidentellement du travail non payé absorbé dans sa sphère de production. Même lorsque les faits sont présentés sous cette forme grossière et obscure, ils montrent que la valeur des marchandises est déterminée par le travail qu'elles contiennent.


Notes

[1] Cherbuliez.

[2] Corbett, p. 174.

[3] Il va de soi que nous ne parlons pas des profits extraordinaires et momentanés, obtenus par des réductions de salaire, des prix de monopole, etc.

[4] Malthus.

[5] Corbett.


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